Condamnation de 46 militaires ivoiriens accusés de mercenariat au Mali
- Hamidou Diallo
- 22 janv. 2023
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Les quarante-six militaires ivoiriens soupçonnés d’être des « mercenaires » et détenus au Mali depuis le mois de juillet ont été condamnés vendredi 30 décembre à vingt ans de réclusion criminelle. Ils ont été déclarés coupables d’« attentat et complot contre le gouvernement », « atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat » et de « détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre (…) ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». Le 10 juillet, quarante-neuf soldats ivoiriens avaient été arrêtés au Mali, puis inculpés à la mi-août pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat » et formellement écroués. Trois femmes ivoiriennes appartenant à ce groupe de militaires ont ensuite été libérées à la mi-septembre à la suite de médiations.
Elles ont été condamnées à la peine de mort par contumace à la suite du procès qui s’est tenu jeudi et vendredi à Bamako, pour les mêmes motifs que les quarante-six autres militaires encore incarcérés.
Vers une possibilité d’une grâce présidentielle samedi
Bamako accuse ces soldats ivoiriens d’avoir voyagé sous de fausses identités et avec des armes sans que les autorités en aient été informées. La junte malienne a érigé cette affaire en manifestation de la souveraineté dont elle dit avoir fait un principe cardinal auprès de la France, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et même de la Minusma, la mission de l’ONU pour la stabilisation au Mali. Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Minusma, et exige leur libération.
Au début de décembre à Abuja, les dirigeants ouest-africains, réunis en sommet sans le Mali, avaient exigé que les soldats soient libérés avant le 1er janvier, sous peine de nouvelles sanctions. Le 22 décembre, une visite à Bamako d’une délégation officielle ivoirienne s’est déroulée dans un esprit « fraternel ». Elle s’est conclue par la signature d’un mémorandum, le ministre de la Défense ivoirien soulignant que l’affaire était « en voie de résolution ».
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